À Calais, un nouveau ponton au quai Paul-Devot pour répondre à la crise migratoire

Avec l’augmentation des tentatives de traversées de la Manche, un nouveau ponton est en cours de construction au quai Paul-Devot à Calais. Une infrastructure de 30 mètres de long pour débarquer les naufragés en toute sécurité.

On avait parfois du mal à débarquer les naufragés dans des conditions de sécurité acceptable », confie Paul Brossollet, adjoint au commandant d’arrondissement maritime de la Manche et mer du Nord. Pour répondre à ce besoin, dans un contexte d’augmentation des tentatives de traversées de la Manche, le préfet maritime, l’amiral Marc Véran, a impulsé le projet de construction d’un ponton pour permettre aux naufragés d’accoster en toute sécurité et sans effort. « Il s’agit de personnes fatiguées, faibles et souvent frigorifiées avec femmes et enfants. On a besoin qu’ils puissent débarquer physiquement sans danger et à un endroit adapté avec la prise en charge par les services de la préfecture et des services de secours », développe Paul Brossollet. Une infrastructure proposée grâce à la SEPD, la société d’exploitation des ports du Détroit, maître d’œuvre de la construction, et le conseil régional des Hauts-de-France. En construction depuis le printemps, le ponton est actuellement en cours de finalisation pour être réceptionné à l’automne.

Financement par les Anglais

Initialement, la nouvelle construction était à destination des patrouilleurs de la Marine nationale qui agissent de façon courante dans les eaux du Pas-de-Calais. L’usage va être étendu à tous les patrouilleurs et vedettes de l’État (douanes, gendarmerie maritime, affaires maritimes) qui opèrent dans le cadre de la crise migratoire. Dans un premier temps financé par la Marine nationale, le coût total de l’opération sera remboursé sur les fonds Sandhurst des Anglais, des fonds britanniques mis à disposition des autorités françaises dans le cadre de la crise migratoire. Au total, c’est près de 500 millions d’euros mis sur la table par les Anglais sur trois ans, dont une partie contribue au sauvetage en mer, comme la réalisation du ponton au quai Paul-Devot.

Article initialement publié dans La Voix du Nord, à retrouver ici.