Pas d’accès aux bus pour les exilés, bloqués ce dimanche en gare SNCF de Boulogne (La Voix du Nord)

L.L 6 octobre 2024

Publié le 21 novembre 2024

Un bus pourtant annoncé à 8 h 33 qui ne passe pas, un autre qui repart à vide vers Calais : la centaine d’exilés encore présents ce dimanche matin à la gare de Boulogne-sur-Mer, après avoir passé la nuit dehors, n’est pas parvenue à quitter la ville par voie de bus. Les forces de l’ordre et l’association Osmose 62 étaient sur place toute la matinée.

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Ce dimanche matin, les abords de la gare SNCF de Boulogne-sur-Mer et de l’AFPA portent encore les stigmates de la nuit passée : couvertures étalées ou roulées en boule, gobelets en carton, paquets de biscuits jonchent les trottoirs qui mènent à l’entrée de la gare.

Bus reparti à vide


C’est là qu’une centaine d’exilés, qui n’ont ni pu traverser la Manche ce samedi ni rentrer ensuite à Calais du fait de l’absence de trains ce week-end entre Boulogne et Calais, a dû dormir. Non sans avoir manifesté samedi soir au théâtre Monsigny avec les membres de l’association Osmose 62.

Ce dimanche matin, beaucoup espéraient rejoindre Calais via la ligne 427, gérée par la région Hauts-de-France, qui va de Boulogne à Calais en passant par le site des 2 Caps. Las, le bus, annoncé à 8 h 33, n’a pas été vu à la gare. A-t-il connu une avarie, été annulé ou détourné de sa route initiale ? Nous l’ignorons. Trente minutes plus tard, le bus Keolis, affrété par la SNCF pour compenser l’absence de train ce week-end entre Boulogne et Calais, est entré en gare mais est resté portes closes et, après trente minutes d’attente, est finalement reparti à vide, le chauffeur obéissant selon ses dires à une consigne de sa hiérarchie.

Tandis que le chef d’escale n’a pas souhaité répondre à nos questions, le responsable d’astreinte que nous avons joint nous a indiqué que la SNCF était dans la suite logique des décisions actées la veille : « Hier (samedi) après-midi, nous avons eu une demande des forces de l’ordre de faire cesser les circulations d’autocar entre Boulogne et Calais, du fait d’une forte affluence. La capacité d’accueil des bus n’était pas en adéquation avec le nombre de personnes, c’est aussi un souci de sécurisation des chauffeurs et des clients réguliers. On a maintenu la non-circulation des bus au départ de la gare de Boulogne ce dimanche. Nous ne sommes pas en capacité de déterminer les affluences comme celles-ci. » Pour les gérer, il faudrait plus d’autocars, mais encore faut-il trouver des compagnies ayant la disponibilité ou la volonté d’agir rapidement.

À 13 h, les forces de l’ordre avaient quitté la gare de Boulogne. Un certain nombre de migrants s’est décidé à rejoindre Calais par leurs propres moyens, parfois à pied. Plusieurs dizaines restaient encore à l’intérieur de la gare ou à proximité, dispersés par grappes.

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