La Lettre d'infos n°47

Publié le 4 décembre 2020
Sommaire

Infos des lieux de vie


  • A Calais, le 4ème arrêté d’interdiction de distribution des repas en Centre-Ville est valable jusqu’au 14 décembre pour les mêmes 49 rues de l’arrêté précédent. Les expulsions se poursuivent, et ont même repris un rythme quotidien que documente Human Rights Observers (retrouver ici leurs bulletins mensuels) : non seulement la préfecture accorde le concours de la force publique pour les opérations d’expulsion, mais la Mairie de Calais est également allée en justice pour demander l’expulsion du lieu de vie Calypso en utilisant la voie du « référé mesures utiles » que le juge lui a accordé, malgré une mobilisation à l’audience des personnes habitantes soutenues par la Cabane juridique. Une autre manière d’expulser, le déboisement, a été documentée par Reporterre, un article du 2 décembre à retrouver ici. Un philosophe interrogé, Dénètem Touam Bona, s’exprime sur la situation :  » En privant d’hébergement ou de nourriture, l’État ne tue pas lui-même, il délègue aux éléments de la nature le travail de la mort. C’est une nécropolitique active mais discrète. ». L’article ajoute que le samedi 28 novembre, la mairie de Calais a annoncé l’installation de six caméras de vidéosurveillance dans les environs du Fort-Nieulay — comme en février, aux abords de l’Hôpital du Virval.

  • A Ouistreham, depuis début novembre, une maraude propose aux personnes exilées qui y sont présentes de rejoindre le centre de Tailleville pour s’y confiner. Des départs qui devraient être volontaires mais, devant le refus des personnes de s’y rendre, les autorités multiplient ce qu’elles appellent des « opérations de nettoyage », obligeant les personnes exilées à déplacer leurs tentes et affaires de quelques mètres, pendant que les services techniques, sous l’œil des forces de l’ordre, jettent tout ce qui reste, comme le détaille cet article de Ouest France. Les personnes se plaignent par ailleurs du comportement de la police et témoignent de vols de portables, tandis que la mairie de Ouistreham refuse toujours de garantir un accès à l’eau potable…

  • A Marseille, là aussi une expulsion :  le 30 novembre,  près de 200  demandeurs d’asile, pour la plupart arrivés d’Afrique de l’ouest, principalement du Nigéria ont dû quitter le squat où ils avaient trouvé refuge. Lire le reportage de FranceInfo.

  • A Paris, le 17 novembre, plus de 2800 personnes sont expulsées d’un campement au pied du stade de France à Saint-Denis. « Ce campement était majoritairement constitué d’hommes seuls, originaires d’Afghanistan pour la plupart, mais aussi du Soudan, d’Ethiopie et de Somalie. Beaucoup sont des demandeurs d’asile, et étaient auparavant passés par d’autres campements en périphérie de Paris, démantelés les uns après les autres. Depuis la crise migratoire de 2015, il s’agit du soixante-cinquième démantèlement de grande ampleur, comptant pour l’une des trois cents opérations dites de « mise à l’abri » ». A lire l’article du Monde.

  • A Paris encore, le 23 novembre, environ 450  personnes exilées sont chassées violemment de la place de la République . » Laissées à la rue après l’évacuation du campement de  Saint-Denis, elles ont essayé de s’installer place de la République à Paris. Soutenues par des associations et des élus, elles espéraient ainsi se rendre visibles. Ce qui a été visible, c’est la violence de leur évacuation par les forces de l’ordre, suscitant critiques et indignations« .  Lire la suite d’une analyse de Sébastien Thiery, coordinateur des actions du PEROU (Pôle d’exploration des Ressources Urbaines) et le témoignage d’un réfugié Afghan sur France info
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Des migrants dans des tentes sur la place de la République à Paris avant d’être évacués par les forces de l’ordre, le 23 novembre 2020. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA / MAXPPP)

  • Les Canaries : campement de la honte : la Croix-Rouge a monté un campement en août afin de prodiguer les premiers soins aux migrant.e.s qui arrivent, en majorité originaires du Maroc et du Sénégal. Prévu pour 400 places, il y a près de 17 000 personnes à être arrivées sur les côtes des Canaries depuis le début de l’année, dont 5 300 en octobre et 1 400 durant la seule journée du 7 novembre. Pour les ONG, l’explication de ce boom migratoire est double. D’une part, la fermeture de la route du détroit de Gibraltar par le Maroc, en 2019, a provoqué le report des flux sur la voie canarienne, beaucoup plus dangereuse. D’autre part, « la pandémie a augmenté le nombre de personnes parties du fait de la crise économique », résume Txema Santana, porte-parole de la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR). A lire l’article de Sandrine Morel dans Le Monde du 16 novembre.
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César Dezfuli pour « LE MONDE »

Infos des assos


  • La Note d’analyse 2020 de l’Observatoire des expulsions collectives des lieux de vie informels est sortie début novembre. Les chiffres sont édifiants, pour une année de crise sanitaire, les expulsions se sont poursuivies, particulièrement à la frontière franco-britannique. Pour l’ensemble de la France, 448 personnes sont expulsées tous les jours de lieux de vie informels depuis le début de la crise sanitaire, alors même qu’aujourd’hui, des milliers de personnes sont contraintes de vivre dans des habitats de fortune : des bidonvilles, des squats, des tentes… Encore cette année, de nombreuses expulsions viennent les précariser davantage. Retrouvez sur le site de l’Observatoire la Note d’analyse complète, une synthèse des chiffres principaux, et la possibilité de devenir contributeur de l’Observatoire, pour être tenu informé mensuellement de l’évolution des expulsions en France.
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  • Project Play, qui travaille avec les enfants sur les Jungles à la frontière, leur permettant d’exercer leur droit à jouer, mais qui aussi plaide pour tous leurs autres droits, vient de sortir un rapport : « Les expulsions – Des pratiques qui bafouent les droits des enfants à la frontière franco-britannique » A trouver en ligne ici !
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  • Communiqué du GISTI – Sortie du rapport « Deadly Crossings ». En 2016, le Gisti publiait un numéro de sa revue Plein Droit intitulé « Homicides aux frontières » dans lequel paraissait l’article « Voir Calais et mourir ». L’auteur, un ancien coordinateur de la Plateforme des Soutiens aux Migrant·e·s (PSM), y décrivait ce travail d’enquête sur les mort·es à la frontière franco-britannique (qui permettait de dresser une liste des victimes et une cartographie) et montrait comment « l’addition d’accords européens et de traités bilatéraux, destinés à empêcher les indésirables d’accéder au territoire britannique a fait de cette région un mur meurtrier ». Des liens récents entre militant·es français·es et activistes britanniques ont permis de travailler à la publication de cette enquête sur les personnes exilées mortes à la frontière franco-britannique.
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  • Le Refuges Solidaires est un accueil d’urgence à la frontière franco-italienne, à Briançon, dans les Hautes-Alpes. Depuis, leur création en Juillet 2017, le Refuge a accueilli, soigné, orienté près de 1 200 personnes exilées. La plupart sont d’origine Afghane et Iranienne et arrivent de Triestre et de la route des Balkans. « Ce n’est pas tant le confinement en Italie qui nous impacte actuellement mais le doublement des forces de polices à la frontière annoncé par le Président. Le résultat est immédiat avec énormément de refoulement dont des familles avec enfants. Cela pousse les exilés à prendre plus de risques pour arriver en France en passant plus profondément dans la forêt.  Depuis cette semaine, nous avons eu de nouveaux beaucoup d’arrivées (15 à 20 personnes par jour) mais l’arrivée de la neige nous inquiète énormément« .

  • L’équipe du Secours Catholique de l’accueil de jour de Calais a proposé le 29 novembre, sa 6ème journée de Talents de femmes. Une journée de partage et d’échanges entre femmes uniquement en visio-conférence. En quelques clics les femmes arrivaient dans la salle virtuelle de l’atelier qu’elles avaient choisi : découverte des langues, cuisine, échanges musicaux, épilation au fil et au sucre, bougies personnalisées, yoga, contes.
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Faire et dire, les personnes premières concernées


  • Hommage collectif à Mohamed Khamisse Zakaria. Le 19 novembre, sur l’A16, ce jeune soudanais de 20 ans a perdu sa vie et ses rêves. « Mohamed nous rassemble. Nous sommes tous habités du même désir de vivre qu’il avait…Nous ne savons pas quoi faire, nous voudrions accéder légalement au Royaume-Uni, nous rêvons d’une vie digne, d’une vie d’humains…«  Retrouvez cet hommage des  compagnons de route de Mohamed sur le site de Passeurs d’hospitalités.

  • Appel des exilé.es du campement de Saint-Denis :  » Nous sommes plus de 1500 à vivre sous les ponts à St Denis dans des conditions innommables. nous écrivons pour alerter sur notre situation. Nous adressons ce texte aux autorités françaises, pour qu’elles cessent de bafouer nos droits, pour qu’elles nous traitent enfin comme des êtres humains. Nous l’adressons aussi à la population française et plus particulièrement francilienne : nous avons besoin de votre soutien, pour lutter ensemble, pour nous faire entendre… » La suite sur le site du Gisti.

  • 11 personnes exilées soutenues par 8 associations assignent le préfet du Pas-de-Calais devant le tribunal judiciaire de Boulogne sur-mer suite à l’expulsion dite « en flagrance » par les autorités le 29 septembre du terrain où elles vivaient. A lire ici le communiqué de presse qui parle de cette action en justice, dans lequel une personne habitante de terrain témoigne de l’expulsion du 29 septembre, et de celle qui a suivi le 2 octobre. L’audience aura lieu courant décembre.

Infos de la PSM


  • La PSM vous propose une conférence qui se tiendra le mardi 15 décembre de 18h à 20h en visio-conférence ! C’est le GISTI qui sera présent pour nous partager ses réflexions sur les processus d’externalisation de la frontière, et plus particulièrement l’externalisation de la demande d’asile. Pour organiser au mieux ce temps de conférence, voici le lien pour vous y inscrire : https://framaforms.org/conference-lexternalisation-en-question-15122020-18h-1605701038 . Nous vous enverrons rapidement les modalités pour pouvoir assister à ce temps de discussion avec nous.
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Envie d’agir


  • Terre d’errance Norrent Fontes, qui agit dans le Béthunois, vous invite à rejoindre le groupe de familles solidaires de l’association. Ces familles se mobilisent pour offrir aux personnes exilées un peu de dignité, un lit, une douche, des repas chauds, du linge propre, des moments de détente devant les vidéos de musique qu’ils aiment ou devant des jeux de société… Pour les contacter, c’est soit sur leur Facebook, ou via leur site internet : https://terreerrance.jimdofree.com/

  • Participez à l’opération « Speak Out ! » – Il s’agit d’une initiative de Médecins du Monde Hauts-de-France et de L’accueil de jour du Secours catholique de Calais « Venez à #Calais, venez à #GrandeSynthe, observez et témoignez. Que ce soit une heure, une demi-journée ou une semaine, qu’il s’agisse de produire une image, un reportage, une illustration, un simple tweet ou un article, qu’il s’agisse de travailler sur une enquête approfondie ou sur un travail de recherche, quel que soit votre mode d’expression ou de travail nous vous accueillerons sur place (dans le cadre de nos activités habituelles) pour vous permettre de vous orienter, de vous repérer et de témoigner de vos observations. Notre objectif est simple: dénoncer publiquement et au niveau national ce qu’il se passe d’indigne au niveau local et municipal. Parce que nous refusons de nous habituer et encore davantage de nous taire. » Si vous êtes intéressé.e.s, s’adresser à ces adresses mails : contact.littoral-nord@medecinsdumonde.net ou juliette.delaplace@secours-catholique.org.
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  • Des pochettes solidaires à coudre : l’appel du Secours Catholique de Calais à de la couture solidaire est sur leur site ici ! Pour accéder directement au patron, et à toutes les explications, c’est ici. Attrapez vos tissus, vos aiguilles pour réaliser ces pochettes solidaires et aidez à dénoncer les expulsions des lieux de vie et le traitement inhumain des personnes exilées bloquées à la frontière franco-britannique !

Belles échappées


  • Des livres qui bousculent les idées reçues, idées de cadeaux pour les  plus petits. « Le choix de Koki », à partir de 3 ans : sur la planète Dragona, chaque dragon naît soit bleu, soit rose, et se comporte selon sa couleur. Koki veut faire ce qui lui plaît  et qui le rend heureux, qu’importe sa couleur ! « Massamba, le marchand de tour Eiffel » : arrivé à Paris au terme d’un voyage éprouvant, Massamba doit s’improviser marchand de souvenirs pour touristes. Il découvre, en vrai, la tour Eiffel dont il a tant entendu parler. « La princesse et le grand sage » : Il était une fois une princesse lasse de broder et de jouer de la musique. « Pourquoi ne suis-je pas libre comme mon frère ? » se demandait-elle.  Elle entama alors un voyage périlleux à la recherche de la fleur de la liberté.                  Et vous en découvrirez d’autres en suivant ces liens : les éditions Talents Hauts  et la boutique livres jeunesse d’Amnesty International.
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Autres temps de formation et d’échanges


  • Gynécologie Sans Frontières propose des modules web sur les femmes en exil. Le sujet du prochain rendez-vous : Prendre en charge le psycho-trauma des femmes en exil. Ce sera le 9 décembre.  Pour s’inscrire, c’est ici !
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En quête de droit(s) – Outils et infos juridiques


  • Fiche pratique : accompagner une personne étrangère en préfecture. Le groupe chantier des EGM consacré aux pratiques préfectorales a construit une fiche récapitulant divers conseils pour aiguiller les militant·es qui n’en ont pas l’habitude dans la préparation de l’accompagnement des personnes étrangères en préfecture. A retrouver ici .

  • « On enferme pour enfermer au centre de rétention » : à Toulouse, la Cimade multiplie les recours en justice. Enfermer au centre de rétention administrative des étrangers sans papiers, sans expulsion possible du fait de la fermeture des frontières liée à la pandémie représente pour la Cimade, qui saisit la justice, une privation de liberté abusive. A lire la suite sur le site de FranceInfo
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Le Centre de Rétention de Toulouse sur la commune de Cornebarrieu • © France 3 Midi-Pyrénées

  • Asile : la France revoit sa position sur l’Afghanistan. Le 20 novembre,  la Cour nationale du droit d’asile considère que la violence régnant à Kaboul ne justifie pas d’octroyer une protection internationale. Cette décision met donc fin à la jurisprudence dite « Kaboul », en vigueur depuis 2018. Celle-ci permettait jusque-là à la CNDA d’accorder une protection quasi systématique aux demandeurs d’asile afghans.A lire l’article de Julia Pascual dans le journal Le Monde et cette tribune de Adam Baczko, chargé de recherche au CNRS et Gilles Dorronsoro, professeur de sciences politiques à Paris : « Nier l’ampleur de la crise actuelle en Afghanistan et notre part de responsabilité dans celle-ci n’est ni justifiable d’un point de vue éthique ni avisé d’un point de vue politique« .
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Un migrant afghan à l’intérieur d’un campement de fortune aux abords du Stade de France, le 2 novembre. Benjamin Girette pour « Le Monde »

  • Relaxé grâce à une vidéo, c’est possible ! C’était en juin 2019, le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, a relaxé Tom Ciotkowski, un militant britannique des droits de l’Homme, poursuivi pour outrage et violence sur un CRS à Calais,  discréditant les témoignages de trois policiers, qui devront répondre notamment de faux en écriture.. Rappel de cette affaire . A ce jour, les violences policières peuvent être dénoncées grâce au travail des journalistes et des citoyen·ne·s, ainsi qu’à la liberté de prise et de diffusion des vidéos dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le vote de la loi Sécurité Globale par le Parlement français suscite des inquiétudes. A lire l’article du Monde

Désinfox, outils pour lutter contre les idées reçues


  • "On a tous un ami noir"  François Gemenne, directeur de l’Observatoire Hugo dédié à l’étude des migrations environnementales, publie cet essai où il propose « d’en finir avec les polémiques stériles sur l’immigration » comme On ne peut pas accueillir toute la misère du mondeL’immigration coûte cherIl faut fermer les frontières pour éviter une nouvelle crise migratoireSi on améliore les conditions d’accueil, cela va créer un appel d’air : la question de l’immigration, omniprésente, se heurte à de nombreuses idées reçues. Ce qui contribue à libérer la parole raciste, à rendre les débats passionnels et stériles, à renforcer le caractère déshumanisant des politiques d’asile. Pour en savoir plus, c’est ici.
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Pour comprendre / pour cogiter


  • « Frontières de fer, le cloisonnement du monde« . Dans ce livre, le géographe Stéphane Rosière dresse un indispensable état des lieux. Du mur que Donald Trump érige à la frontière avec le Mexique au mur de séparation édifié par Israël dans le cadre de son projet colonial en passant par les multiples murs de l’Europe forteresse, tout indique que nous assistons à un « nouveau cloisonnement du monde ».  Ils sont la partie visible de systèmes de surveillance et de contrôle plus vastes.  Des expérimentations de l’époque colo­niale à la création néolibérale d’un vaste marché de la sécurité, ce livre ­rappelle le coût humain des tentatives de contournement de ce monde muré. Plus d’informations sur le blog de Libération
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  • La France et le Royaume-Uni s’entendent pour freiner « l’immigration clandestine » par la Manche. L’accord prévoit le doublement des patrouilles françaises à partir du 1er décembre – sans en donner le nombre précis –, qui seront appuyées de drones et de radars permettant de repérer ceux qui tentent la traversée, a déclaré Priti Patel, ministre de l’intérieur britannique, sur la chaîne BBC. Elle s’est félicitée de l’accord en déclarant qu’il permettrait aux deux pays de « partager la mission de rendre impossibles les traversées de la Manche ». Les deux pays ont accepté de dépenser 31,4 millions d’euros pour ces mesures. A lire l’article du journal Le Monde du 28 novembre.

  • De Calais à Menton, une pression de tous les instants contre les personnes exilées.  De Menton à Calais, des Alpes à la capitale, les bénévoles et exilés font le même récit de tentes détruites, de coups de matraque, d’insultes ou de dispersions systématiques au gaz lacrymogène. A Calais, les bénévoles en témoignent sans détours : «Le triptyque disperser, détruire et violenter, c’est ce que nous connaissons ici», pose Juliette Delaplace, du Secours catholique. «Ce qui se passait à Calais est en train d’arriver ici. Désormais, on vit la même chose à Paris, un harcèlement permanent», explique Yann Manzi, d’Utopia 56. A la frontière franco-italienne, les renvois sont quotidiens, la brutalité est fréquente. Sur la frontière briançonnaise, un  collectif d’associations a relevé en 2018 des «pratiques illégales et dégradantes» des forces de l’ordre : «Refoulements de personnes exilées dont des mineurs, contrôles discriminatoires, courses-poursuites dans la montagne, propos menaçants et insultants, entraves à l’enregistrement de demandes d’asile…»  A lire l’article paru dans le journal Libération du 24 novembre
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A Calais, des migrants voulant rejoindre l’Angleterre bloqués par un policier en 2015. Photo Philippe Huguen. AFP